Option alternative si vous souhaitez acheter un bien immobilier à 2 sans être ni mariés, ni pacsés : la Société civile immobilière (SCI). Une solution plus pérenne et plus organisée que l’indivision, mais qui exige plus de formalisme et implique des coûts supplémentaires.
Le principe : les concubins créent une SCI et c’est elle qui achète le bien, avant que ne leur soient distribuées à tous deux des parts sociales en fonction de leurs apports respectifs. L’existence de statuts assure une réelle transparence sur les décisions prises au sujet de l’appartement, de la maison ou du Duplex-Jardin®, réduisant de fait les risques de malentendus. En cas de séparation ou de décès, les risques de complication sont ainsi limités : si, dans le second cas, les parts du concubin décédé reviennent à ses héritiers et que le concubin survivant risque alors de se trouver contesté dans l’occupation du logement, il est néanmoins possible de se protéger l’un l’autre !
L’introduction de « clauses d’agrément » dans les statuts permet notamment de contrôler toute entrée dans le capital en cas de cession de parts, que ce soit lors d’une vente, d’une donation, mais aussi d’une succession. Dans ce dernier cas, le concubin survivant peut alors empêcher les héritiers de devenir associés… si tant est évidemment qu’il puisse racheter leurs parts !
Le démembrement croisé de propriété permet aussi de se protéger entre concubins, un montage sur lequel je reviendrai tout à l’heure puisqu’il ne concerne pas uniquement la SCI.
Notez toutefois que la SCI présente quelques inconvénients, dont la responsabilité des associés pour ses dettes sans limite de montant, le fait qu’une SCI n’a ni droit au prêt d’épargne-logement, ni au prêt à taux 0%, et la protection moindre des droits des associés minoritaires par rapport à une situation d’indivision. Elle implique aussi des frais et des formalités administratives plus lourdes (immatriculation au RCD, rédaction des statuts, tenue annuelle d’une assemblée générale, etc.).